L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé d'un cran lundi la note de Bahreïn, passée de A à A-, et prévenu qu'elle pourrait l'abaisser de nouveau au vu du «risque politique élevé» auquel est confronté ce petit État du Golfe après une semaine de manifestations.

À l'appui de sa décision, l'agence dit s'attendre à ce que les manifestations qui touchent la capitale Manama depuis le 14 février et qui ont déjà fait 7 morts «se poursuivent, malgré le recours à la force utilisé par le gouvernement pour chasser les protestataires du centre» de la capitale.

Elle a décidé de placer le royaume «sous surveillance négative», ce qui signifie qu'elle pourrait de nouveau abaisser sa note, dans trois mois, le temps d'évaluer l'impact de la révolte sur son économie dont les deux piliers sont l'activité financière et le tourisme.

Dans la foulée, l'agence a dégradé la note de la banque centrale et du fonds souverain du royaume, qui est une importe place financière off-shore.

En dépit de cet abaissement, Bahreïn continue à jouir d'une note élevée qui, dans le classement de S&P, correspond aux émetteurs de dette «solides» mais «susceptibles d'être affectés par des changements de la situation économique».