Un accord sur les indicateurs permettant de mesurer les déséquilibres mondiaux n'est pas certain lors de la réunion ministérielle du G20 vendredi et samedi à Paris, a déclaré le ministre russe des Finances évoquant des désaccords entre pays riches et émergents.

«Est-ce qu'il sera possible de trouver un consensus au sein du G20, c'est toute la question, on saura demain», a affirmé à la presse Dmitri Pankin à l'issue d'une réunion des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

«Je ne sais pas» si ce sera possible, a-t-il insisté.

«Parmi les Brics, nous pouvons trouver un consensus» mais «notre principale préoccupation, c'est si les États-Unis et le Royaume-Uni insistent pour mettre le montant des réserves (de change) parmi les indicateurs», a-t-il poursuivi.

Le ministre russe a précisé que cet indicateur faisait jusqu'ici partie des quatre ou cinq mesures qui figurent dans le projet de déclaration finale de la réunion du G20, la première sous présidence française.

Les autres indicateurs envisagés sont, selon des sources proches des négociations, la balance des comptes courants, le déficit et la dette publics, le taux de change réel et l'épargne privée.

La France espère un accord d'ici samedi sur une liste d'indicateurs, afin que le G20 puisse faire, dans un second temps, des recommandations de politique économique aux pays qui présentent des excédents ou des déficits trop importants.