La contrefaçon et le piratage de produits coûtent «2,5 millions d'emplois» par an dans les pays du G20 et se chiffre à «plus de mille milliards de dollars» dans le monde, a estimé mercredi Jean-Guy Carrier, secrétaire général de la Chambre de commerce internationale (CCI).

«Un rapport que nous avons commandé montre que le commerce mondial de biens et produits contrefaits provoque plus de mille milliard de dollars de pertes annuelles pour l'économie mondiale, les gouvernements et les consommateurs», a déclaré M. Carrier, lors du Congrès mondial sur la lutte contre la contrefaçon et le piratage réuni à Paris.

La contrefaçon et la piraterie ont également un coût de «2,5 millions d'emplois par an dans les pays du G20», a ajouté M. Carrier devant la presse, en se référant à une étude commandée par la CCI dans le cadre de son initiative BASCAP (Action commerciale pour stopper la contrefaçon et la piraterie).

Cette étude, diffusée au congrès, estime la valeur totale des produits contrefaits et piratés en 2008 dans une fourchette de 455 à 650 milliards de dollars tandis que le coût induit pour les gouvernements est évalué à 125 milliards.

Le commerce international de contrefaçons et produits piratés représente la moitié du total: de 285 à 360 milliards de dollars. La production et consommation nationale se situe entre 140 et 215 milliards tandis que les produits piratés via internet s'élèvent entre 30 et 75 milliards de dollars.

L'étude note que ces évaluations sont basées sur des données de 2008 et que, compte tenu de la croissance rapide de la contrefaçon observée entre 2005 et 2008», elles «seraient probablement sous-estimées pour la période d'après 2008». Une projection en 2015 estime la valeur totale des produits contrefaits entre 1220 milliards et 1770 milliards de dollars.

En matière d'emploi, l'étude estime que «si la contrefaçon et la piraterie étaient éradiquées ou sérieusement réduites, jusqu'à 2,5 millions d'emplois pourraient être créés dans les économies légales du G20».