Le gouvernement allemand veut organiser en mars un sommet réunissant des directeurs des ressources humaines pour aborder le problème de la sous-représentation des femmes à la tête des entreprises du pays, a annoncé une porte-parole du ministère de la Famille.                

À l'issue de cette réunion, le gouvernement doit élaborer un projet concerté concernant l'introduction de quotas de femmes, plus ou moins obligatoires, dans les directions des entreprises, a ajouté de son côté une porte-parole d'Angela Merkel lors d'une conférence de presse.

La ministre allemande de la Famille Kristina Schröder plaide jusqu'ici pour une solution assez souple, qui permettrait à chaque entreprise de fixer elle-même la proportion de femmes devant siéger dans ses organes de direction. Le respect de cette proportion serait toutefois obligatoire.

La ministre du Travail Ursula von der Leyen s'est elle au contraire prononcée pour un quota obligatoire de 30% de femmes dans toutes les directions d'entreprises, non négociable.

Les femmes ne représentent en Allemagne que 3,2% des membres des organes de direction des 200 plus grandes sociétés du pays, selon une étude récente de l'institut DIW, malgré quelques initiatives l'an dernier de Siemens (industrie) ou encore EON (énergie) pour en nommer dans leurs directoires.

Les explications avancées pour expliquer cette sous-représentation sont l'insuffisance des structures de garde d'enfants en Allemagne et les réticences des chefs d'entreprises, dans un pays où le modèle de la mère au foyer reste encore très présent.