Le forum de Davos s'est conclu, dimanche, sur une note d'optimisme prudent quant à la conjoncture financière mondiale et un souhait d'inclure davantage les plus pauvres et les chômeurs dans la croissance économique.

Les hauts dignitaires se sont rassemblés au cours des cinq derniers jours pour la 41e réunion annuelle du Forum économique mondial en Suisse, alors que la Tunisie et l'Égypte sont aux prises avec des manifestations populaires hostiles au régime en place. La pauvreté et l'insécurité croissante figuraient en haut de la liste des préoccupations dont ont discuté les dirigeants réunis à Davos.

L'époque où une petite partie de la population gagnait suffisamment pour ensuite redistribuer leurs avoirs à leur entourage est révolue, a soutenu Chanda Kochhar, l'administratrice générale de la plus importante banque privée de l'Inde, la ICICI Bank. Elle affirme qu'il faut revoir le modèle économique de sorte que les moins nantis puissent participer à la croissance économique.

Zhu Min, un conseiller spécial du directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Khan, a indiqué que la situation économique mondiale s'était nettement améliorée tout en insistant pour déclarer que la communauté internationale «n'est pas sortie du bois».

La hausse du coût de la nourriture pourrait avoir des conséquences sur le prix des autres marchandises, provoquant une inflation mondiale risquée, ont averti des experts. Les prix élevés des aliments, de même qu'un taux de chômage important, figurent notamment parmi les raisons expliquant les manifestations populaires qui ont secoué le monde arabe au cours des dernières semaines de même que l'Asie, l'an dernier.

Bien que les principaux sujets discutés à Davos concernaient les prévisions et les risques liés au milieu économique, les impacts de la mondialisation via Internet ont aussi fait l'objet de débats.

Les conséquences liées aux fuites de notes diplomatiques par le site Internet WikiLeaks, diffusées il y a quelques semaines, ont échauffé les esprits. Aucun accord n'a toutefois été conclu sur les mesures que devraient prendre les gouvernements.