Le Portugal qui se trouve actuellement au centre des craintes des marchés, n'aura besoin «d'aucune aide extérieure», a assuré lundi la ministre espagnole de l'Économie, Elena Salgado.

«Le Portugal n'aura besoin d'aucune aide extérieure» a déclaré Mme Salgado sur la radio Cadena Ser tandis que le Portugal et aussi l'Espagne sont objet de la défiance des marchés obligataires avec des primes de risque historiquement élevées.

«Je crois que le Portugal n'aura besoin d'aucun plan parce qu'il est en train d'accomplir ses engagements» a encore souligné la ministre. Ce pays «a des faiblesses structurelles mais il va faire les réformes qu'il convient».

Après la Grèce et l'Irlande, le Portugal est considéré comme le prochain pays susceptible de recourir à l'aide extérieure, en dépit de dénégations répétées et de la mise en place d'un sévère programme d'austérité pour ramener le déficit public de 7,3% en 2010 à 4,6% cette année.

Les propos du Premier ministre portugais, José Socrates, qui a réaffirmé vendredi que le déficit du pays serait bien ramené à 7,3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2010, n'ont pas réussi à rassurer sur les investisseurs.

Le gouvernement allemand a démenti dimanche vouloir forcer le Portugal à demander à son tour une aide financière dans le cadre du plan de sauvetage européen, comme écrit par l'hebdomadaire Der Spiegel.

Les craintes des investisseurs au sujet des capacités du Portugal à redresser ses finances publiques s'étendent maintenant à l'Espagne, même si Mme Salgado a rappelé lundi matin que le déficit public pour 2010 serait légèrement inférieur aux 9,3% du PIB prévus.

Les taux obligataires des pays fragiles de la zone euro, Portugal et Espagne en tête, continuaient à frôler des sommets lundi matin, à l'aube d'une semaine-test pour le marché obligataire, qui attend plusieurs émissions décisives de ces pays.