L'euro poursuivait mercredi sa baisse face à un dollar porté par un regain d'optimisme des cambistes sur la reprise de l'économie américaine, alors que les inquiétudes persistantes sur les dettes souveraines en zone euro continuent de peser sur la monnaie unique.

Ce matin, l'euro s'échangeait à 1,3256$ US contre 1,3303$ US mardi soir.

L'euro baissait aussi face au yen à 108,80 yens contre 109,11 yens mardi soir.

Le billet vert restait presque stable face à la monnaie nippone, à 82,06 yens pour un dollar américain, contre 82,00 mardi soir.

Le marché a repris confiance dans la vigueur de la reprise de la première économie mondiale après un bon chiffre mardi pour les commandes aux industries manufacturières aux États-Unis qui ont rebondi de 0,7% en novembre, alors que les analystes tablaient sur un nouveau recul.

De plus, les cambistes espéraient voir les chiffres de l'emploi dans le secteur privé pour décembre dépasser les attentes et montrer de nouvelles fortes créations d'emplois.

Ces chiffres, publiés ce mercredi, «pourraient être un premier indice sur le rapport mensuel sur l'emploi attendu vendredi», indicateur majeur pour évaluer la vigueur de la reprise américaine, commentaient les analystes de Commerzbank.

Les analystes attendent une bonne surprise de ce rapport.

Les cambistes guetteront également mercredi la publication de l'indice ISM d'activité dans le secteur des services.

Parallèlement, «les inquiétudes sur les dettes souveraines en zone euro continuent de peser sur la monnaie unique, et il serait surprenant qu'elle se reprenne à long terme, malgré les promesses de soutien de la Chine», commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang a de nouveau promis mercredi, dans le cadre d'une visite officielle à Madrid, d'acheter «plus» d'obligations d'État de l'Espagne.

Ces commentaires interviennent alors que les marchés continuent de douter de la capacité de l'Espagne à redresser ses comptes publics et à sortir de la crise qui la secoue depuis le deuxième semestre 2008. Signe de cette défiance, les taux de rendement des obligations espagnoles se sont fortement tendus ces dernières semaines.

Les cambistes craignent toujours que la crise de la dette en zone euro, qui a déjà poussé la Grèce et l'Irlande à demander une aide extérieure pour tenter de redresser leurs finances, s'étende à d'autres pays fragiles, comme l'Espagne, le Portugal, et l'Italie.