Une porte-parole du Fonds monétaire international a jugé jeudi «préoccupant» que des manifestations aient dégénéré en violences en Grèce, tout en estimant nécessaire de «répartir équitablement» les «efforts» dans ce pays soumis à un programme draconien d'austérité.

«Bien entendu c'est très préoccupant à chaque fois qu'il y a des violences, alors qu'il est normal de manifester et de protester», a affirmé lors d'un point de presse à Washington la directrice des relations extérieures du FMI, Caroline Atkinson.

Elle était interrogée sur l'hostilité vis-à-vis du FMI et du gouvernement grec exprimée la veille par certains manifestants qui ont affronté la police dans le centre d'Athènes.

«La situation dans laquelle se trouve la Grèce est très difficile», a estimé la porte-parole.

Le conseil d'administration du Fonds a prévu d'examiner vendredi le versement de la troisième tranche, d'un montant de 3,3 milliards de dollars, d'un prêt à la Grèce de 40,06 milliards de dollars.

«Nous avons souligné l'importance de deux éléments. L'un est que les ajustements et le coût de ces ajustements doivent être supportés de manière juste, que les efforts doivent être répartis équitablement et en particulier que les gens, y compris les riches, doivent payer les impôts qui sont dus» à l'Etat grec, a expliqué Mme Atkinson.

«Et le deuxième point est qu'une partie du programme est d'ouvrir à la concurrence certains domaines qui étaient fermés, ce qui était bon pour ceux qui étaient protégés mais pas pour l'économie dans son ensemble», a-t-elle précisé.