Le FMI a appelé la Belgique à assainir «sans délai» sa situation économique, marquée par une dette élevée, mais a réfuté l'idée qu'elle soit le pays «malade de l'Europe» comme l'affirment les indépendantistes flamands.

«Les fondamentaux de l'économie belges sont bons mais ils doivent être renforcés», a déclaré Erik De Vrijer, le chef d'une délégation du FMI présente en Belgique depuis 10 jours pour rédiger un rapport annuel sur l'économie du pays.

«L'urgence de prendre des mesures est devenue plus grande», a ajouté le représentant du Fonds monétaire international, cité par l'agence Belga, alors que le gouvernement d'Yves Leterme en «affaires courantes» depuis les élections de juin n'a pas le pouvoir de modifier sensiblement les dépenses et les recettes de l'Etat.

«La Belgique doit confectionner son budget sans délai», a ajouté M. De Vrijer.

Ce ne sera possible que lorsqu'un nouveau gouvernement entrera en fonction, mais les négociations qui piétinent depuis six mois ne semblent pas devoir aboutir avant plusieurs semaines.

L'envoyé du FMI a également souligné que le déficit belge «a déjà baissé», mais qu'il «se trouve encore très loin des 3% qu'il faut atteindre en 2012».

M. De Vrijer a toutefois réfuté l'idée que la Belgique soit «l'homme malade» de l'Europe, comme l'a affirmé lundi dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel l'homme fort des nationalistes flamands, Bart De Wever.

«Non, la Belgique n'est pas le malade de l'Europe. Mais cela ne veut pas dire que sa santé ne peut pas être améliorée. Il faut notamment que la Belgique améliore son fédéralisme fiscal. Il faut aussi qu'elle améliore la résistance de son système bancaire. Actuellement, beaucoup de pays d'Europe ont des problèmes de santé, et c'est dommage», a dit M. Vrijer, cité par le journal Le Soir sur son site internet.