Le déficit public grec a baissé en novembre de 27,4% en 11 mois pour atteindre 18,620 milliards d'euros alors que l'objectif fixé pour l'ensemble de l'année 2010 est de le réduire de 33,2%, a indiqué vendredi le ministère grec des Finances publiant des estimations provisoires.

La baisse du déficit découle principalement d'une réduction de 6,5% des dépenses budgétaires, grâce surtout à une réduction des dépenses primaires de 11%. L'objectif de la réduction des dépenses est de 7,5% sur l'ensemble de 2010.

Les recettes ont augmenté de 4,8% pour la même période, contre une prévision de 6%, confirmant les difficultés des autorités à lutter efficacement contre la fraude fiscale et les retombées de la récession.

Les recettes pour les 10 premiers mois de l'année, selon les estimations publiées en novembre, n'avaient augmenté que de 3,7%.

Cette hausse par rapport au mois précédent est due «à la hausse des taux de la TVA, aux efforts de lutter contre l'évasion fiscale et au vote d'une loi d'amnistie fiscale», qui a introduit le paiement d'un forfait pour les entrepreneurs en délicatesse avec le fisc, a expliqué le communiqué.

L'objectif initial du gouvernement, qui peine à remplir les caisses quasi-vides de l'État, était de parvenir à une hausse de 13,7% des recettes publiques en 2010. Cet objectif a récemment été révisé à la baisse (à 6%), selon une source du ministère des Finances.

Le ministère grec publie ces données mensuelles sur le déficit public, dans le cadre de l'effort de redressement des finances dicté au printemps par l'UE et le FMI en échange d'un prêt de 110 milliards sur trois ans.