La Grèce ne peut se permettre aucun retard dans les réformes de son économie lourdement endettée si elle veut continuer à bénéficier de la bouée de sauvetage que constitue le prêt de l'Union européenne (UE) et du FMI, a estimé le ministre grec des Finances.

«Nous ne pouvons pas nous permettre d'être en retard» dans les réformes, a déclaré le ministre, George Papaconstantinou, au journal To Vima dans une interview publiée dimanche. «Pas seulement parce que ce serait mettre en danger nos finances, mais surtout parce que le pays et la société ne nous permettent plus de retarder le moment de faire ce qui est nécessaire pour sortir de l'impasse actuelle», a-t-il ajouté.

La Grèce s'est engagée dans des réformes drastiques et des compressions d'effectifs dans le secteur public afin de pouvoir bénéficier d'un prêt global de 110 milliards d'euros de l'UE et du FMI qui l'a sauvée de la faillite cette année.

Fin novembre, l'UE s'est dite prête à examiner un allongement des durées des prêts accordés en mai à la Grèce et remboursables d'ici 2015, en les alignant sur celles qui seront accordées à l'Irlande, mais a exigé en retour de nouvelles mesures notamment contre l'évasion fiscale et le gaspillage dans le secteur public de la santé.

La Grèce espère désormais le feu vert définitif des pays de la zone euro sur cet allongement.

La Grèce a déjà touché deux tranches du prêt, soit près de 30 milliards d'euros, et obtenu le feu vert pour le versement début janvier du troisième versement, d'un montant de 9 milliards d'euros.

Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du FMI, est attendu mardi à Athènes pour des discussions avec les responsables grecs.