Les États membres du Fonds monétaire international ont placé la réforme du système monétaire international parmi les priorités de l'institution en 2011, conformément à la proposition de son directeur général Dominique Strauss-Kahn, a annoncé jeudi le FMI.

Le conseil d'administration du Fonds, qui regroupe 24 pays et groupes de pays, a placé ce «domaine important» sur son «programme de travail» semestriel, avec «la coopération mondiale entre politiques» économiques, «l'architecture de la finance» et «les pays à bas revenus», a précisé le Fonds dans un communiqué.

«Même si le système monétaire international s'est révélé solide durant la crise, des tensions sont visibles dans l'aggravation des déséquilibres mondiaux, la volatilité des flux de capitaux et des taux de change, et l'accumulation de réserves en grande masse», déclarait M. Strauss-Kahn lors de la discussion de ce programme de travail, le 22 novembre.

«Promouvoir un système monétaire international qui fonctionne mieux et soit plus stable est donc une priorité», ajoutait-il, selon le texte de son intervention également publié jeudi.

La France a également inscrit cette question parmi les priorités du groupe des pays riches et émergents du G20, dont elle assure la présidence pour un an jusqu'en novembre.

Le FMI promet entre autres une discussion du conseil d'administration sur l'avenir des Droits de tirage spéciaux (DTS), actif de réserve quasi monétaire auquel certains États membres souhaitent donner un rôle plus prépondérant, pour contrebalancer celui du dollar.

Une autre discussion à l'automne 2011 doit porter sur la réforme des procédures au sein du FMI contre les pays manipulant leur taux de change, «l'occasion d'examiner comment la surveillance du FMI peut mieux soutenir le bon fonctionnement du système monétaire international».