Dubaï envisage de privatiser certaines de ses firmes publiques et de céder des avoirs à l'étranger, mais attend le moment propice pour en tirer le meilleur rendement, ont annoncé dimanche des responsables de l'émirat.

«Nous continuons d'oeuvrer pour diversifier nos sources de revenus et élargir la participation à nos richesses économiques», a déclaré cheikh Ahmed Ben Saïd Al-Maktoum, chef du Comité financier suprême de Dubaï, lors d'une conférence de presse.

«Nous oeuvrons pour permettre une participation du public à certaines de nos grandes compagnies», a-t-il ajouté.

Il faisait le point un an après la crise de la dette de Dubaï lorsque les marchés financiers avaient chancelé le 26 novembre 2009 à l'annonce par l'émirat d'un moratoire de la dette de son fleuron, Dubai World.

Ce groupe a depuis réussi à obtenir un rééchelonnement d'une dette de 24,9 milliards de dollars, dont 14,4 milliards de dollars dus à des banques et rééchelonnées sur cinq et huit ans à des taux d'intérêt assez bas.

Ainsi, Dubai World avait évité de céder dans la précipitation ses avoirs à l'étranger.

«En vertu du plan (de restructuration) de Dubai World, il y a une possibilité de céder certains avoirs», a déclaré dimanche Mohammed al-Chaibani, chef de cabinet du souverain de Dubaï.

«Dubaï est très riche par ses avoirs, des avoirs de bonne qualité. Nous avons été approchés par beaucoup d'amis, de banquiers et de banques d'investissement au sujet de ces avoirs. Ceci est dans nos projets. Nous évaluons la situation», a-t-il ajouté au cours de cette conférence de presse.

«Cela pourrait servir de mécanisme pour réduire certaines de nos dettes à l'avenir», a-t-il encore dit.

Il a fait état aussi de la privatisation de firmes gouvernementales. «Un plan de privatisation est possible. Nous travaillons sur cela avec le gouvernement», a-t-il dit, qualifiant de «stratégiques» ces firmes.

«Nous allons voir si nous vendons une partie de ces firmes, les privatiser ou les proposer sur le marché. Le processus est en cours», a-t-il expliqué.