Le Fonds monétaire international a publié vendredi une «note technique» dans laquelle il envisage le cas où il pourrait accorder certains crédits à plusieurs pays voisins qui les lui demanderaient simultanément.

Cette note sur «l'approbation simultanée de Lignes de crédit modulables pour des pays multiples» explique que «s'ils sont frappés par un choc commun, les États membres pourraient approcher le Fonds conjointement pour réclamer son assistance financière».

Créée en mars 2009, la Ligne de crédit modulable (LCM) est une modalité de prêt du FMI, dans le cadre de laquelle il met à disposition d'un État membre, pour un an renouvelable, une somme sur laquelle il peut puiser à tout moment et dans les proportions qu'il souhaite.

Elle diffère des prêts plus classiques du FMI, accordés à la condition de s'engager à des objectifs chiffrés et qualitatifs, et versés par tranches.

La LCM est réservée aux pays considérés comme ayant «de très bons antécédents», avec une liste de neuf critères préalables. La Colombie, le Mexique et la Pologne en bénéficient actuellement.

Le FMI a précisé dans sa note que «dans tous les cas», chaque demande «serait examinée individuellement». Il a également rappelé que «seul le conseil d'administration», instance de décision où votent 24 pays ou groupes de pays, avait «la compétence de déterminer la qualité à bénéficier d'une LCM ou de l'approuver, comme l'a recommandé la direction».

En août, le FMI avait décidé de supprimer tout plafond aux montants auxquels pouvaient prétendre les États membres. Cette décision avait suscité une mise en garde de l'Allemagne, qui avait affirmé en octobre qu'il fallait «faire en sorte que cette expansion sans précédent du rôle de financement du Fonds n'ait pas d'incidences négatives sur le système financier et les finances du FMI lui-même».