Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker s'est dit lundi confiant dans la capacité de l'Irlande, du Portugal et de la Grèce à redresser leurs finances publiques, tout en reconnaissant que l'Europe connaissait une situation «difficile».

«Nous nous trouvons toujours confrontés à une situation des plus difficiles sur le plan global et sur le plan européen», et «nous sommes confrontés à des problèmes particuliers dans certains pays», l'Irlande, le Portugal et la Grèce, a déclaré M. Juncker, lors d'une audition devant des députés européens à Bruxelles.

Cependant, il s'est dit «admiratif devant le sérieux et la qualité de la réaction des autorités irlandaises», qui ont annoncé la semaine dernière qu'elles allaient procéder à un tour de vis budgétaire de 6 milliards d'euros l'an prochain, dans le cadre d'un plan d'austérité sur quatre ans.

«Je suis confiant (dans le fait) que les autorités irlandaises seront à même de traduire dans les faits le programme pluriannuel de consolidation budgétaire» qu'elles ont annoncé, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs salué l'adoption la semaine dernière par le Parlement portugais d'un budget d'une rigueur sans précédent pour 2011. M. Juncker s'est dit par ailleurs «convaincu que le Portugal ne manquera pas d'entamer les réformes structurelles qui doivent être prises de façon à ce que le potentiel de croissance du Portugal puisse être corrigé vers le haut».

Enfin, concernant Athènes, «nous pensons que les autorités grecques seront à même de respecter dans la perspective de 2014 les objectifs de correction budgétaire qui ont été retenus», a dit M. Juncker.

Mais «la croissance grecque connaîtra en 2010 un net repli», a-t-il tempéré.

En conséquence, «les autorités grecques seront dans l'obligation d'entamer les réformes structurelles que l'on peut attendre de ce pays», a-t-il dit, sans exclure «des mesures supplémentaires, pour faire en sorte que les objectifs budgétaires intermédiaires puissent être» atteints, a-t-il dit.

Les inquiétudes concernant la situation budgétaire de la Grèce, de l'Irlande et du Portugal se sont accrues ces derniers jours sur les marchés.