Le ministre canadien des Finances, James Flaherty, a indiqué lundi s'attendre à un «renforcement progressif» de la monnaie chinoise grâce à sa plus grande flexibilité, l'une des questions délicates qui domineront le sommet du G20 cette semaine.

«La Chine a fait certaines promesses de rendre sa monnaie plus flexible», a déclaré M. Flaherty lors d'une conférence de presse à Jakarta. «Mais certains estiment que c'est encore inadéquat. Nous pensons qu'il y aura un renforcement progressif de la flexibilité de la monnaie chinoise ainsi que d'autres monnaies fixes asiatiques», a-t-il ajouté.

Les mesures à prendre pour éviter une «guerre des monnaies» seront l'un des principaux thèmes du sommet du G20 jeudi et vendredi à Séoul.

La Chine est accusée par plusieurs pays développés, au premier rang les États-Unis, de sous-évaluer le yuan dont elle contrôle étroitement le taux de change.

M. Flaherty a par ailleurs indiqué que la décision prise la semaine dernière par la Banque centrale américaine de mesures massives de soutien à l'économie qui ont fait baisser le billet vert, allait être «l'une des variables» des politiques économiques des États dont discutera le sommet du G20.

«Il y a un certain nombre de variables dont il sera nécessaire de discuter en même temps, qui ne peuvent être isolées les unes des autres», a-t-il dit.

Le ministre a par ailleurs appelé à «une augmentation des investissements entre le Canada et l'Indonésie», un autre pays du G20 «au fort potentiel», notamment dans les secteurs miniers, des infrastructures ou des assurances. Il a cité en exemple l'immense succès de BlackBerry, le «smartphone» du groupe canadien Research in Motion (RIM) qui s'arrache en Indonésie, le quatrième pays le plus peuplé au monde.