Le Fonds monétaire international a exhorté mercredi les grandes économies mondiales à trouver des moyens de gérer les implications de faillites de grandes institutions financières comme celle de la banque Lehman Brothers en 2008.

Dans un document appelé «Conséquences des réformes de la régulation sur les institutions financières grandes et complexes», le FMI a appelé à une «coordination mondiale pour établir des mécanismes efficaces de démantèlement et de partage des tâches pour gérer les institutions multinationales en faillite».

Ces mécanismes n'existent pas plus aujourd'hui qu'il y a deux ans, quand la gestion de la crise connue par la banque d'affaires américaine avait été compliquée par le manque de communication entre les régulateurs de la multitude de centres financiers dans laquelle elle était active.

Or, «les faillites futures sont inévitables», a souligné le Fonds. «Un accord sur les régimes transnationaux de démantèlement doit être une priorité élevée», et «avancer sur ces questions exigera un engagement politique aux plus hauts niveaux», a-t-il considéré.

«C'est une priorité essentielle, à notre avis au FMI, que les grands centres financiers se mettent d'accord sur un cadre et sur les principes de coordination, les procédures, qui seraient en place pour gérer les risques de faillite comme Lehman», a expliqué à la presse l'auteur principale de cette note, Ceyla Pazarbasioglu.

«Donc: qui serait l'autorité supérieure? Quels seraient les principes de la répartition des tâches? Quelles seraient les conditions que le pays d'implantation voudrait voir appliquées? Traitement égalitaire entre créanciers, entre déposants?», a-t-elle énuméré.

Les pays riches et émergents du G20 ont entamé des discussions sur le sujet.