L'inflation et le chômage ont progressé en septembre dans la zone euro, ce qui confirme la fragilité de la reprise économique sur le Vieux Continent, a indiqué vendredi Eurostat.

L'agence de statistique de l'Union européenne a révélé que le taux de chômage avait atteint 10,1% le mois dernier alors qu'il était de 10% en août.

Les gains sur le marché du travail en Allemagne ont été effacés par les pertes d'emploi enregistrées en Irlande, en Italie et en Espagne. La situation est particulièrement dramatique pour les jeunes.

D'après Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight, ces données démontrent que l'économie dans la zone n'est pas sortie du bois.

À son avis, la Banque centrale européenne laissera probablement son taux d'intérêt inchangé à 1% dans les mois à venir, surtout que plusieurs gouvernements ont annoncé des coupes draconiennes dans leurs dépenses dans l'espoir de réduire leur déficit.

Aux États-Unis et au Royaume-Uni, les banques centrales se préparent à injecter plus d'argent dans le système financier pour stimuler l'économie, même si cela pourrait faire bondir l'inflation.

Les analystes croient que la BCE ne leur emboîtera pas le pas, puisque son seul mandat consiste à surveiller et à contrôler l'augmentation du coût de la vie.

Or, des données divulguées vendredi indiquent que l'inflation continue de croître dans l'Union européenne en dépit d'une demande intérieure faible.

Selon Eurostat, les prix ont augmenté de 1,9% en octobre après une hausse de 1,8% en septembre. C'est un poil sous le taux cible de la BCE, fixé à 2%.