Le danger que représente une guerre des devises pour la fragile reprise économique mondiale a dominé les rencontres du Fonds monétaire international (FMI), vendredi.

Le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, a notamment affirmé qu'il n'avait aucun espoir d'atteindre un consensus facile au cours des réunions de la fin de semaine. La flexibilité des devises sera l'un des sujets controversés, selon le ministre.

M. Flaherty a affirmé croire que les pays qui ont des devises flottantes appuieront une résolution claire condamnant les pays qui font volontairement baisser la valeur de leur monnaie. Cette remarque semble particulièrement viser la Chine et son yuan faible.

Jim Flaherty a commenté la situation mondiale alors que l'administration Obama continue à mettre de la pression sur Pékin pour qu'elle permette au yuan de prendre de la valeur contre le dollar américain. Cette manoeuvre vise à donner un coup de pouce aux exportations américaines.

Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner a soutenu vendredi que les Chinois mettaient en danger la reprise économique mondiale en refusant de permettre à leur monnaie de s'apprécier.

Il a appelé le FMI à resserrer la surveillance des décisions économiques de ses membres, mentionnant qu'un tel examen pourrait aider à prévenir une future crise économique.

En plus de la Chine, des pays comme le Japon, le Brésil et la Corée du Sud ont récemment mis en place des mesures pour garder leur devise faible et ainsi faciliter leurs exportations.

En juin dernier, la Pékin avait annoncé sa décision de permettre plus de flexibilité dans le cours du yuan. Depuis ce temps, la monnaie n'a gagné que deux pour cent de sa valeur contre le dollar américain. Les associations de manufacturiers américains affirment que la devise chinoise pourrait être sous-évaluée de 40 pour cent.