La Grèce compte réduire en 2011 son déficit budgétaire à 7% du PIB, au delà de l'objectif d'une baisse à 7,6% fixé au pays par l'UE et le FMI en échange du sauvetage financier du pays, selon l'avant-projet de budget approuvé lundi en conseil des ministres.

Selon le texte, cette embellie est rendue possible par une meilleure performance que prévu en 2010, avec un déficit limité à 7,8% du PIB, contre un objectif de départ de 8,1%, alors qu'en 2009, le déficit caracolait à près de 14% de la richesse nationale.

L'avant-projet de budget reste dans les clous du plan conclu en mai entre la Grèce, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, en prévoyant une poursuite de la récession en 2011, mais à un rythme moins violent, avec un recul du PIB ramené à -2,6% en 2011 contre -4,0% en 2010.

En revanche, en matière d'inflation et de chômage, le texte illustre la forte détérioration de la situation en Grèce.

L'avant-projet de budget entérine l'échec des autorités à maîtriser l'envolée des prix, avec un taux prévu à 2,2% en 2011, contre un objectif de départ de -0,4%, selon le plan de sauvetage.

Pour 2010, selon l'avant-projet, le taux d'inflation s'élèvera à 4,6%, contre un objectif de départ de +1,9%.

En matière de chômage, le texte prévoit que le taux continuera de progresser fortement en 2011, à 14,5%, puis à 15% en 2012. Il devrait commencer à décroître en 2013 à 14,6%, selon le gouvernement.

Pour mémoire, au deuxième trimestre 2008, le taux de chômage s'est élevé à 11,8% de la population active en Grèce.