La crise des dettes publiques aura des répercussions «pendant une génération» sur les contribuables des pays occidentaux, a prédit jeudi le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) Thomas Mirow.

Intervenant devant le Reform Club, un cercle de réflexion basé à Londres, M. Mirow a assuré que l'explosion des dettes d'État était «sans doute la conséquence directe la plus dommageable de la crise», entravant la reprise économique.

Le poids de la dette pèse à la fois sur les finances publiques et sur les capacités des banques à prêter au secteur privé, a-t-il souligné selon son discours distribué à la presse.

«La forte augmentation des dettes souveraines aura des conséquences pour les contribuables occidentaux pendant une génération», a estimé M. Mirow, en notant toutefois que les pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale où intervient la Berd «avaient été bien moins touchés».

Il a plaidé en conséquence en faveur de politiques budgétaires rigoureuses. Au delà de la pression des marchés financiers, a-t-il expliqué, la réduction des déficits s'impose pour lever un climat d'incertitude «qui mine la confiance des consommateurs» et pèse donc sur la croissance.

M. Mirow a aussi exhorté l'Union européenne à accélérer ses efforts pour accroître sa compétitivité et la bonne gouvernance des États, en souhaitant à ce sujet que «les incitations à l'égard des nouveaux membres soient maintenues après leur adhésion».