La Russie est prête à ouvrir le capital de ses grandes banques aux investisseurs européens et américains, alors que le pays a annoncé fin juillet un vaste programme de privatisations de plusieurs de ses entreprises, a déclaré vendredi le premier ministre, Vladimir Poutine.

«Nous n'avons rien contre (l'idée) que des institutions financières solides américaines et (...) européennes entrent dans le capital de nos principales institutions bancaires», a déclaré Vladimir Poutine, au cours d'un forum économique international à Sotchi.

Les autorités russes avaient annoncé fin juillet avoir établi une liste de 11 sociétés publiques ou semi-publiques dont le capital sera partiellement ouvert aux investisseurs de 2011 à 2013.

La Russie conservera le contrôle de grands groupes et banques qui seront partiellement mis en vente, a précisé le 15 septembre le ministre des Finances, Alexeï Koudrine.

Parmi eux figurent la plus grande banque du pays, Sberbank, la banque publique russe VTB, deuxième du pays en terme d'actifs, et le premier groupe pétrolier, Rosneft, selon la liste publiée fin juillet.

La Russie espère récolter au cours des cinq prochaines années 50 milliards de dollars de recettes grâce à ces nouvelles privatisations, a ajouté M. Koudrine.

Cette nouvelle vague de privatisations, la plus grande depuis les années 90, a pour objectif de contribuer à moderniser le pays, et à maîtriser son déficit budgétaire.