La Grèce qui n'a pas émis d'emprunt long terme depuis plusieurs mois prépare son eventuel retour sur les marchés en lançant cette semaine une tournée auprès des investisseurs internationaux, tandis qu'une mission FMI-UE-BCE examine à Athènes les comptes du pays.

«À partir de mercredi, une tournée commence à Londres, Paris et Francfort» a indiqué lundi un représentant du ministère des Finances à l'AFP.

Une délégation de hauts dirigeants grecs, dirigée par le ministre des Finances Georges Papaconstantinou, va rencontrer les investisseurs sur les principales places financières européennes, pour leur parler de l'avancée du plan d'économie et de réformes mis en place par le gouvernement socialiste.

Il sera accompagné du patron de l'agence de la dette grecque Petros Christodoulou avec des experts du FMI, de l'Union européenne et de la Banque centrale européenne, a précisé l'agence de presse Athens News Agency.

La Grèce a cessé d'émettre des titres à long terme, la valeur de ses obligations reléguée au rang d'obligations pourries sous l'effet du déficit budgétaire abyssal du pays.

«Nous maintenons l'objectif» de revenir sur le marché de la dette de long terme l'an prochain, a déclaré vendredi dernier M. Christodoulou au quotidien français Les Echos. Maintenant que nous disposons d'éléments tangibles sur les progrès réalisés en Grèce et que nous avons le rapport d'étape du FMI et de l'Union européenne, nous allons pouvoir mieux "vendre" la Grèce et organiser plus de rencontres avec la communauté financière» a-t-il ajouté.

Le premier ministre grec Georges Papandreou, qui participera à New York du 18 au 23 septembre à la 65e assemblée générale de l'Onu, sera reçu à Wall Street pour présenter le programme de développement et d'investissement du gouvernement grec, a également précisé l'agence Ana.

Dans l'immédiat, la Grèce testera l'appétit des marchés sur les titres de court terme mardi en émettant des bons du Trésor pour une valeur de 900 millions d'euros.

Lors de l'adjudication de juillet, M. Christodoulou s'est félicité de voir que les investisseurs étrangers ont «acheté plus de 20% des titres à 3 et 6 mois».