La Chine a rejeté de nouveau mardi toute pression étrangère sur le taux de change de sa monnaie, le yuan, tout en réaffirmant la nécessité d'entretenir de bonnes relations avec les États-Unis, à l'occasion de la visite à Pékin de deux hauts responsables de la Maison Blanche.

«Nous nous opposons résolument à la politisation des sujets économiques et sociaux. La réforme du taux du yuan ne peut pas progresser sous le coup de pressions extérieures», a prévenu le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jiang Yu.

Nombre de partenaires commerciaux de la Chine, États-Unis et Europe en tête, voudraient que Pékin réévalue sa monnaie.

«La direction dans laquelle nous oeuvrons pour faire évoluer le mécanisme de taux de change du yuan va rester inchangée», a poursuivi Mme Jiang.

Elle s'exprimait alors que Larry Summers, principal conseiller économique du président Barack Obama, et Thomas Donilon, conseiller adjoint du président américain à la sécurité nationale, se trouvaient à Pékin pour y rencontrer des hauts responsables gouvernementaux chinois.

«De bonnes relations entre la Chine et les États-Unis sont profitables aux deux pays ainsi qu'au reste du monde», a estimé Jiang Yu.

Le maintien de ces bonnes relations suppose «des efforts incessants des deux côtés», a-t-elle insisté.

Pékin s'est engagé à la mi-juin à laisser le yuan évoluer plus librement par rapport au dollar en réinstaurant une marge de fluctuation de 5% autour d'un cours pivot fixé quotidiennement.

Mais, depuis cette annonce, le yuan est resté pratiquement stable par rapport au billet vert, alors que certains parlementaires américains considèrent que la monnaie chinoise devrait être réévaluée de 40%.

Les grands partenaires commerciaux de la Chine l'accusent de maintenir sa monnaie à un taux artificiellement bas pour favoriser indûment ses exportations, ce qui creuse leurs déficits.