L'Inde étudie la possibilité d'ouvrir ses marchés financiers aux investisseurs particuliers étrangers pour restructurer l'économie de la troisième puissance d'Asie, écrit lundi le quotidien Financial Times.

Une commission gouvernementale, créée pour explorer les moyens d'augmenter l'afflux de capitaux étrangers, a pressé le ministère des Finances de faciliter l'achat d'actions par des investisseurs étrangers, en particulier ceux d'origine indienne, selon le FT qui cite un membre de la commission.

«Le ministère des Finances a donné un accord de principe à ces recommandations car il veut capitaliser sur l'incroyable croissance de l'Inde en attirant davantage d'investisseurs étrangers», a déclaré Ashvin Parekh, du cabinet de conseil Ernst and Young, qui travaille sur ce dossier avec le ministère des Finances.

Ni M. Parekh ni un porte-parole du ministère des Finances n'étaient disponibles pour commenter cette information dans l'immédiat.

Les investisseurs institutionnels étrangers ont été autorisés à investir en Inde il y a 18 ans. Les maisons de courtage dirigées par des étrangers investissement directement sur les places financières indiennes mais les individus ou les petits investisseurs n'en ont pas le droit.

Selon M. Parekh, ce projet d'ouverture a été transmis au régulateur des marchés financiers indiens et à la Banque centrale.

Ce projet intervient dans un contexte où l'État cherche à lever environ 5 milliards de dollars en cédant des participations minoritaires dans plusieurs groupes publics, dont les groupes énergétiques Oil India et Coal India.

Les investisseurs institutionnels étrangers ont placé près de 11 milliards de dollars en Inde au cours des sept premiers mois cette année, contre 7,45 milliards de dollars US lors de la même période l'an dernier.

Les analystes anticipent que leurs investissements dépasseront cette année le record de 17 milliards de dollars US atteint en 2007 avant le début de la crise financière mondiale.