Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a représenté un revers majeur pour l'économie d'Haïti qui avait fait des progrès depuis 2004 et les pertes équivalent à 120% du PIB, affirme le Fonds monétaire international (FMI) dans son avis annuel sur ce pays.

Le PIB d'Haïti va chuter de 8,5% dans le sillage du tremblement de terre qui a fait 225 000 morts, 300 000 blessés et 1,3 million de sans-abris, estime le FMI pour l'exercice fiscal 2009-2010 se terminant en septembre alors que la croissance avait atteint 2,9% en 2009.

L'inflation, qui en 2008-2009 avait baissé de 4,7%, est repartie à la hausse et devrait terminer l'exercice fiscal à +8,5%.

Les exportations vont plonger de 12,1% alors qu'elles étaient en hausse d'autant l'année précédente, tandis que les importations vont gonfler de 15,5% après avoir été en recul de 3,3% en 2008-2009.

La part de la dette publique par rapport au PIB, qui avait reculé l'année dernière pour s'élever à 16,6%, est remontée cette année à 22%.

Une conférence de donateurs après le séisme a promis 9,9 milliards de dollars d'aide à Haïti dont 5,3 milliards qui doivent lui être versés sous 18 mois.

«Bien que ces versements se fassent au ralenti, l'aide extérieure liée à la reconstruction va tripler en tant que part du PIB dans les trois à cinq ans à venir», dit le FMI.

L'organisation internationale estime, au regard de «la persistante vulnérabilité d'Haïti à l'endettement», que «les futurs besoins financiers du pays devraient être couverts par des dons ou des prêts très avantageux».