L'interdépendance économique engendrée par le commerce mondial a peut-être agravé l'impact de la récession, mais elle sert aussi à amenuiser les réactions protectionnistes, affirme le Conference Board du Canada dans un document rendu public jeudi.

La nature hautement intégrée de la production mondiale pourrait être un pilier de la relance mondiale, a ajouté l'organisme, si les politiciens n'y font pas obstruction en imposant des mesures pour protéger leurs propres marchés.

Le Conference Board cite en exemple Research in Motion, dont le populaire BlackBerry est produit en plusieurs différents endroits et doit traverser de nombreuses frontières. Les composantes proviennent d'Asie, d'Europe et des États-Unis, les appareils sont assemblés en Hongrie et au Mexique, tandis que la recherche et le développement et le service après-vente se font au Canada, a rappelé l'organisme.

Toute nouvelle barrière commerciale viendrait freiner les exportations de produits finaux, ajoute le Conference Board, et aurait un effet d'entraînement sur les étapes intermédiaires.

L'organisme souligne par contre que si le protectionnisme a clairement augmenté en réponse à la récession, il n'y a pas eu de répétition des mesures protectionnistes de grande envergure adoptées après la récession des années 30.