Le premier ministre Stephen Harper mènera sa croisade contre l'implantation d'une taxe bancaire internationale en Europe, la semaine prochaine, alors qu'il rencontrera les chefs d'État britannique et français.

À l'approche des sommets du G8 et du G20, qu'accueillera le Canada dans un mois, M. Harper fera un voyage de deux jours, à destination de Londres et Paris, les 3 et 4 juin, afin de discuter avec ses homologues des priorités à mettre de l'avant à la fin du mois prochain.

Mais après avoir dépêché des ministres aux quatre coins de la planète, il y a 10 jours, pour faire valoir son opposition à la taxe bancaire que prônent les États-Unis et l'Union européenne, le premier ministre ira surtout lui-même plaider sa cause auprès du premier ministre britannique, David Cameron, et du président français, Nicolas Sarkozy.

Le Canada s'oppose à une telle taxe, car il refuse d'imposer davantage ses banques, qui se sont bien tirées de la récession mondiale, contrairement aux banques de l'étranger. Et Ottawa estime avoir l'appui de d'autres pays du G20 dans ce dossier, comme l'a réitéré le directeur des communications de M. Harper, Dimitri Soudas, vendredi.

Outre son offensive contre la taxe bancaire, M. Harper prévoit également discuter de la réforme du secteur financier, d'assainissement des finances publiques et de stratégies pour sortir de la crise financière mondiale.

Les pourparlers du voyage seront largement dominés par l'économie, sujet de prédilection du premier ministre Harper depuis plusieurs mois, et priorité principale du Sommet du G20, puisque le groupe a été créé pour répondre à la crise économique mondiale qui secoue encore la planète.