L'entreprise montréalaise gsmprjct° a signé hier un mémorandum d'entente avec la société Shanghai Oriental Pearl Radio&TV Tower pour l'installation de télescopes électroniques dans le cadre de la mission économique en Chine dirigée par le maire Gérald Tremblay. Une entente de cinq ans, renouvelable pour cinq années supplémentaires - l'entreprise du Vieux-Montréal assure également l'entretien des télescopes - et qui devrait être réalisée d'ici la fin de l'année.

L'observatoire de l'Oriental Pearl, la plus haute tour d'Asie et l'image de marque de Shanghai depuis 1994, accueille bon, an mal an, 3,7 millions de visiteurs.

La société gsmprjct° a vendu ses premiers télescopes électroniques à la tour de Dubaï, la plus haute du monde, dont elle a conçu l'observatoire. Un projet global de plus de 10 millions. Mais à Shanghai et à la tour John Hancock de Chicago, où les travaux seront terminés à la fin du mois, le modèle d'affaires est différent: gsmprjct° assume tous les coûts de fabrication et d'installation des télescopes - estimés à au moins 500 000$ à Shanghai - et partagera par la suite les revenus avec les tours.

Ce télescope unique, dans lequel gsmprjct° a investi un peu plus de 1 million sur deux ans en recherche et développement, est muni d'un écran plat et relié à un ordinateur qui lui permet de montrer en temps réel ce que la caméra voit, mais aussi d'opter pour trois autres modes d'exploitation: journée ensoleillée, panorama de nuit ou, encore, vue historique qui permet, grâce au travail d'artistes en infographie, de voir la ville à une autre époque à partir du même point d'observation, avec des infos ajoutées en pop-up, comme autant d'hyperliens.

Ce concept novateur intéresse aussi bien les tours jumelles de Kuala Lumpur que l'observatoire du Rockefeller Center de New York, la tour Taipei 101 et la tour de Macao. Des discussions ont également été entreprises avec le London Eye, la grande roue de la capitale anglaise. «La plupart des plus hautes tours sont situées dans de grandes villes et/ou au bord de l'eau et doivent donc composer avec la pollution et le brouillard, explique Vincent Brie, président de gsmprjct° technologie. Pour certaines tours, c'est zéro visibilité pendant presque le tiers de l'année et elles ont donc moins de visiteurs.»

Le maire Gérald Tremblay, qui a assisté à la signature de l'entente avec le président de la chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, a rappelé au directeur général de la tour de Shanghai que son administration a confié à gsmprjct° la conception et la réalisation d'Espace Montréal à l'Expo universelle de Shanghai.

«Comme je savais que le maire dirigeait une mission, j'ai communiqué avec la chambre de commerce pour m'aider à entrer en contact avec les dirigeants de la tour, a raconté M. Brie. On entend beaucoup parler de la belle relation entre Shanghai et Montréal. Je peux en témoigner.»