Le gouvernement italien, qui a révisé jeudi en baisse sa prévision de croissance pour 2010 mais a revu en hausse sa prévision de dette, a confirmé son engagement à réduire son déficit public alors que les marchés craignent une propagation de la crise grecque.

La dette publique italienne, qui est l'une des plus élevées du monde et a représenté 115,8% du PIB en 2009, va progresser à 118,4% cette année alors que le gouvernement tablait auparavant sur 116,9%.

En 2011, elle devrait continuer à augmenter à 118,7% avant de redescendre à 117,2% en 2012.

Cette révision est due au «poids croissant des intérêts» à cause de l'instabilité des marchés, explique le ministère dans son rapport unifié sur l'économie et les finances publiques (RUEF).

La Comission européenne table de son côté sur une dette à 118,2% cette année pour l'Italie.

Le gouvernement Berlusconi prévoit par ailleurs désormais une croissance de 1% cette année contre une précédente prévision de 1,1%, après une contraction de 5% du PIB en 2009.

Cette prévision est plus optimiste que celle de Bruxelles qui pronostique une croissance de 0,8%.

Selon le gouvenement, en 2011, le PIB italien devrait croître de 1,5% et en 2012 de 2%.

Le ministère a en revanche confirmé sa prévision d'un déficit public de 5% du PIB cette année après 5,3% en 2009 ainsi que son engagement à repasser en 2012 sous la barre des 3% comme convenu avec Bruxelles qui a lancé une procédure de déficit excessif contre l'Italie.

«Les objectifs de déficit restent fixés à 3,9% du PIB en 2011 et à 2,7% en 2012», assure le ministère.

La publication de ces nouvelles prévisions par l'Italie intervient alors que les marchés craignent une contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro, en particulier l'Espagne et le Portugal.

Le gouvernement italien assure que la situation de la Péninsule n'est pas comparable avec celle de la Grèce, de l'Espagne ou du Portugal, la ligne de rigueur suivie durant la crise lui ayant permis de limiter la progression du déficit public.