Le plan d'aide à la Grèce, conclu dimanche à Bruxelles, est une «bonne nouvelle» pour le Portugal qui peut ainsi espérer échapper à la «contagion», analyse lundi la presse portugaise.

«C'est une bonne nouvelle pour le Portugal», estime le Diario Economico, tandis que le Diario de Noticias salue un «accord central pour le Portugal», considéré comme l'autre maillon faible de la zone euro.

Selon le Diario de Noticias (DN), le plan d'aide à la Grèce ne servira «pas seulement à sauver l'économie grecque, mais aussi à empêcher une contagion aux autres économies de la zone euro».

«Avec la solution pour la Grèce nous avons gagné du temps», ajoute l'éditorialiste du Diario Economico, qui relève toutefois qu'«il n'y a pas de raison de faire la fête». «C'est seulement du temps pour respirer un bon coup et mettre en oeuvre les mesures nécessaires au règlement du problème portugais», souligne-t-il, prévenant que «si rien est fait, les Portugais devront payer une facture semblable» aux Grecs.

Car, rappelle pour sa part le Jornal de Negocios, «n'oublions pas que, même en étant loin de la Grèce, nous sommes deuxièmes sur la liste».

Selon les chiffres communiqués par le ministère portugais des Finances, la contribution portugaise au plan de sauvetage de la Grèce devrait s'élever à 2,064 milliards d'euros, soit, précise le Diario de Noticias, «plus de 1% du PIB national».

«C'est beaucoup d'argent pour sauver les Grecs», reconnaît le Jornal de Negocios, «mais c'est peu, si c'est nous-mêmes que nous sauvons».

L'aide à la Grèce sera débattue vendredi au Parlement portugais, qui doit également approuver cette semaine un premier train de mesures d'austérité inscrites au programme de redressement budgétaire du gouvernement, qui vise à ramener le décifit public portugais de 9,4% en 2009 à 8,3% en 2010.