Le ministre des Finances grec, Georges Papaconstantinou, a affirmé dimanche à Washington que ceux qui parient sur l'incapacité de la Grèce à honorer sa dette publique «y perdront leur chemise».

Il s'est également dit convaincu que les négociations avec le FMI et les Européens sur les conditions assorties à cette aide seront rapidement conclues. «Ils y perdront leur chemise», a répondu M. Papaconstantinou à une journaliste qui lui demandait, lors d'une conférence de presse à Washington, s'il avait un message à faire passer aux marchés.

Le gouvernement grec a été confronté ces derniers mois à une hausse constante des taux d'intérêt associés à ses titres de dette publique, malgré ses annonces de mesures pour réduire les dépenses et accroître les recettes fiscales.

«Je comprends que les marchés ont toujours besoin d'être convaincus», avait-il déclaré auparavant.

«La Grèce est et sera pour toujours un pays de la zone euro et un membre de l'Union européenne», a également déclaré le ministre. Il a par ailleurs une nouvelle fois exclu que son pays restructure sa dette publique, autre hypothèse régulièrement avancé par les marchés.

M. Papaconstantinou a souligné que la Grèce était dans une bien meilleure situation aujourd'hui qu'au moment où son gouvernement était arrivé au pouvoir six mois plus tôt.

«Le budget est sur la bonne voie, il est même en avance sur l'agenda», a-t-il considéré.

Interrogé sur les réticences de l'Allemagne au versement de cette aide financière de 30 milliards d'euros sous forme de prêts européens, assortie d'une aide complémentaire de 15 milliards d'euros de la part du FMI, M. Papaconstinou a assuré qu'il entretenait de «très bonnes relations» avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble.

Le ministre grec s'est dit convaincu qu'une fois les négociations en cours terminées sur un programme d'économies à réaliser par la Grèce, «tous les pays de la zone euro y souscriveront», y compris l'Allemagne. Le «mécanisme de soutien sera prêt pendant le mois de mai, personne en Europe ou en dehors n'a une autre opinion», a-t-il.