Les déficits colossaux de la Grèce, qui a officiellement demandé vendredi l'activation du plan de l'UE et du FMI, ont plongé le pays dans une tourmente financière sans précédent, qui a ébranlé au passage la zone euro et sa monnaie.

4 octobre 2009: le parti socialiste grec de Georges Papandréou remporte des législatives anticipées.



Au courant octobre: les chiffres des finances publiques sont révisés à la hausse: le déficit public 2009 est désormais est à 12,7% du PIB et la dette à 113,4% du PIB.



7 décembre: Standard & Poor's place la Grèce sous surveillance, avec une perspective négative.

8 décembre: Fitch est la première à abaisser la note de dette à long terme de la Grèce, de A- à BBB+. La Bourse d'Athènes chute de 6%.

16 décembre: Standard & Poor's abaisse la note à long terme de la Grèce de A- à BBB+.

22 décembre: Moody's baisse la note du pays de A1 à A2.

24 décembre: le Parlement grec adopte le budget de l'Etat 2010, marqué par une réduction du déficit public, de 12,7% du PIB en 2009 à 9,1% en 2010.

6-8 janvier 2010: des experts de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (BCE) examinent à Athènes les finances publiques du pays.

13 janvier: Le FMI entame une mission en Grèce demandée par Athènes afin d'étudier l'éventualité d'une assistance technique pour aider le pays.

14 janvier: le gouvernement grec dévoile son programme d'austérité, qui vise un redressement budgétaire via une réduction des dépenses publiques.

25 janvier: la Grèce réalise sa première émission obligataire de l'année, qui suscite une demande cinq fois plus forte qu'attendu (25 milliards d'euros).

27 janvier: le Financial Times affirme qu'Athènes souhaite que la Chine lui achète des obligations pour une somme pouvant aller jusqu'à 25 milliards d'euros, ce que les autorités grecques démentent.

28 janvier: les rendements grecs se tendent à 7,15%. Le Premier ministre dénonce «des attaques» contre la zone euro.

3 février: la Commission européenne approuve le plan d'économies budgétaires de la Grèce, tout en la plaçant sous surveillance et en ouvrant une procédure d'infraction du fait de ses statistiques de déficits peu fiables.

10 février: grève de 24 heures organisée par les fonctionnaires grecs.

11 février 2010: l'Union européenne réunie à Bruxelles se met d'accord pour aider la Grèce et sur les instruments pour aider financièrement le pays.



24 février
: grève nationale à l'appel des syndicats.



4 mars: Athènes lance une émission obligation à 10 ans et lève 5 milliards d'euros à un taux de 6,3% après avoir reçu 15 milliards d'euros d'offres.

11 mars: grève générale contre les mesures d'austérité.

17 mars: Angela Merkel n'exclut pas d'exclure un pays de la zone euro, «quand il ne remplit pas les conditions, encore et encore».

25 mars: réunis à Bruxelles, les 16 dirigeants de la zone euro se mettent d'accord sur un mécanisme de prêts financiers à la Grèce, incluant le FMI, et à utiliser en dernier ressort.

29 mars: émission obligataire à 7 ans qui permet de lever 5 milliards d'euros à un taux de 6,01%. La demande atteint 7 milliards d'euros.

7 avril: des experts du FMI entament une mission de deux semaines à Athènes.

8 avril: le déficit public 2009 est revu à 12,9% au lieu de 12,7%. Les taux longs grecs atteignent pour la première fois 7,5%.

9 avril: Fitch abaisse la note de la dette à long terme de la Grèce à BBB-.

11 avril: les ministres des Finances de la zone euro détaillent les modalités de leur plan d'aide qui prévoit de prêter au moins 30 milliards d'euros à la Grèce en 2010, à un taux de 5%.

13 avril: émission de bons du Trésor à six mois et un an pour un montant de 1,560 milliard d'euros, au taux respectif de 4,55% et 4,85%.

14 avril: adoption par le Parlement d'une loi de réforme fiscale, qui vise à lutter contre la corruption et à réduire l'énorme déficit public du pays.

20 avril: la Grèce place 1,95 milliard d'euros de bons du Trésor à trois mois à 3,65%, soit le double du taux proposé lors de sa précédente opération.

21 avril: début des discussions entre le gouvernement grec, des experts du FMI, de Bruxelles et de la BCE pour une éventuelle activation du plan.

22 avril: le déficit public grec est revu à la hausse par Eurostat à 13,6% contre 12,9%. L'agence Moody's abaisse d'un cran sa note sur la Grèce, à A3. Les taux à 10 ans grimpent jusqu'à 8,8% et l'euro chute à son plus bas niveau depuis près d'un an.

23 avril: la Grèce se résout à demander l'aide de l'UE et du FMI.