La présidente du Chili, Michelle Bachelet, a reconnu mercredi que des pans entiers de l'économie étaient «durement touchés» après le séisme de samedi, ajoutant que les travaux de reconstruction seraient «énormes».

«L'agriculture, le commerce et le tourisme ont été des secteurs durement touchés, sur le littoral du Maule et du Bio Bio (régions sinistrées du centre-sud), tout comme les mines, l'industrie et le bâtiment», a-t-elle énuméré au cours d'une conférence de presse à Santiago.

«Le service ferroviaire n'est pas opérationnel, certaines entreprises non plus, comme (la compagnie) sidérurgique Huachipato, en raison de graves dégâts», a-t-elle ajouté.

Mme Bachelet a reconnu que «les travaux de reconstruction seront énormes».

Des sociétés spécialisées dans la pêche ou le bois, deux secteurs clefs, sont également paralysées et attendent le retour de l'eau et de l'électricité pour reprendre leur activité.

Le Chili, modèle de stabilité politique et de bonne santé économique en Amérique latine depuis 1990, «est aux portes du développement et doit répondre à la terrible catastrophe», a exhorté la présidente. «Nous travaillerons pour que le pays renaisse des ruines».

Malgré des réticences initiales, Mme Bachelet a été contrainte de faire appel à l'aide internationale face à l'ampleur des dégâts provoqués par le séisme mais surtout le tsunami qui a suivi, avec un bilan de 799 morts.

Le déploiement massif de 14.000 soldats, une première depuis la fin de la dictature militaire (1973-1990), et le couvre-feu instauré dans sept villes, ont freiné les pillages et les troubles qui avaient éclaté ces jours derniers face aux pénuries.

Le coût des dégâts pour le Chili pourrait atteindre entre 15 et 30 milliards de dollars, selon les calculs de la société américaine EQECAT, spécialisée dans la modélisation du risque.

Cela signifie qu'environ 10% du produit intérieur brut annuel du pays partirait en fumée.