Assis sur des tonnes de ressources naturelles, «le Brésil devrait figurer en bonne place sur l'écran radar des investisseurs», estiment Angelo Katsoras et Pierre Fournier, de la Financière Banque Nationale (FBN).

Dans un rapport intitulé Brésil: Vers une surperformance durable, les analystes rappellent qu'en plus d'être un grand producteur de minerais et de métaux, le Brésil peut désormais compter sur de très importantes réserves de pétrole au large de ses côtes. Le volume atteindrait 50 milliards de barils, voire 100 milliards selon les estimations les plus optimistes.

 

Contrairement à d'autres pays en développement, le Brésil offre une stabilité économique et sociale à long terme, soutient la FBN. Les contrats sont beaucoup mieux respectés. Si bien que les réformes brésiliennes, comme une potentielle augmentation des redevances des sociétés minières, ne feront pas fuir les investissements, croient les analystes.

«Un nationalisme de plus en plus affirmé entourant les ressources naturelles conduit à une réglementation qui pourrait réduire la rentabilité des sociétés dans ce secteur, écrivent-ils. Mais cette réglementation est encore relativement limitée et pragmatique par comparaison à celle de nombreux autres pays en développement qui possèdent d'immenses réserves de ressources naturelles.» Mentionnons simplement les exemples russe et vénézuélien.

Dans ce contexte, la FBN recommande de surpondérer la société pétrolière Petrobras, dont les actions s'échangent notamment à la Bourse de New York, au profit des sociétés pétrolières d'État des autres pays émergents.

Ils suggèrent aussi de surpondérer les fournisseurs d'équipement et de services pour la production pétrolière en mer, comme les sociétés de forages ou des fabricants de plates-formes. Le Brésil aura énormément besoin de ces fournisseurs pour profiter des découvertes massives d'hydrocarbures.