Les ministres des Finances de pays en développement ont revendiqué lundi un pouvoir de vote accru à la Banque mondiale. Ils estiment que l'institution, comme le Fonds monétaire international (FMI), serait plus crédible si elle était plus représentative des forces économiques mondiales.

Les ministres russe, indien, indonésien, brésilien et vénézuélien se sont exprimés lors des assemblées générales de la Banque mondiale et du FMI, tenues cette année à Istanbul. Selon eux, la crédibilité de la banque, qui vient en aide aux pays en développement, sera à terme mise à mal si ses pays membres ne sont pas représentés de manière proportionnelle à leur poids dans l'économie mondiale.

La commission de développement de la Banque mondiale, qui fixe la stratégie de l'institution, a fait savoir qu'elle était prête à voter sur une réforme de ce type d'ici le printemps 2010. Dans un communiqué, elle avance qu'il sera important de protéger le poids du vote des plus petits pays pauvres.

Le mois dernier, les dirigeants du G20 ont décidé que celui-ci serait désormais le principal forum de décisions économiques mondiale, en lieu et place du G7, qui ne rassemble que les sept premiers pays industrialisés du monde. Lors du sommet de Pittsburgh, les dirigeants du G20 ont accepté de redistribuer au moins 3% de leur pouvoir de vote à la Banque mondiale, et 5% au FMI.