La Banque TD (t.TD) croit que la croissance de l'économie mondiale en 2010 sera nettement plus solide que ce qu'elle anticipait précédemment.

La banque prédit maintenant une croissance économique de 3,8 pour cent, soit un point de pourcentage de plus qu'auparavant. Cette prévision compte parmi les plus optimistes émises par les économistes.

La croissance devrait être stimulée par plusieurs facteurs, notamment une stabilisation du marché immobilier, une hausse de la production industrielle provoquée par la faiblesse des stocks, les programmes gouvernementaux de relance de l'économie et la faiblesse sans précédent des taux d'intérêt.

«Une amélioration de la confiance des consommateurs et des entreprises devrait se traduire par une plus grande volonté à investir et à dépenser, a dit l'économiste en chef de la TD, Don Drummond. C'est de cette manière que les économies se sont tirées des récessions précédentes, et c'est encore ce qui se produira.»

La banque croit que l'économie canadienne s'améliorera de 2,5 pour cent l'an prochain, une fois l'inflation prise en compte, soit légèrement plus que la hausse de 2,4 pour cent attendue pour le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis.

Il s'agit aussi d'une croissance plus faible que celle de l'économie mondiale, qui sera alimentée par des économies émergentes comme celles du Brésil, de l'Inde et de la Chine.

La Banque TD pense toutefois que le Canada tirera profit d'une reprise du commerce mondial. Elle croit que les exportations canadiennes augmenteront de 25 pour cent pendant le trimestre de juillet à septembre l'an prochain.

Si cela se concrétise, ce sera la première fois en deux ans que les exportations contribuent à la croissance économique du Canada. Cette croissance pourrait toutefois être freinée par la vigueur du dollar canadien.

M. Drummond a par contre prévenu que «plusieurs obstacles devront encore être surmontés». Aux Etats-Unis, les taux de forclusion devraient continuer à augmenter et la faiblesse continue du secteur immobilier, aussi bien dans les domaines résidentiel que commercial, entraînera de nouvelles pertes.

La TD ajoute que l'accès au crédit s'améliore, mais que la capacité à obtenir des prêts ne reviendra pas au niveau précédant la crise. Une augmentation des épargnes ralentira aussi la reprise.

«La nature graduelle de la reprise économique signifie que le taux de chômage ne reculera que lentement et que la croissance des revenus personnels demeurera modeste - ce qui veut dire qu'on ne doit pas s'attendre à voir les consommateurs commencer à dépenser sans compter», a dit M. Drummond.