Les employés des villes suisses de Zurich et Genève bénéficient des salaires moyens nets les plus élevés au monde, qui sont 15 fois supérieurs à ceux pratiqués en moyenne à Bombay ou Djakarta, selon une étude d'UBS parue mercredi.

Les deux villes se retrouvent également dans le top des quatre villes considérées comme les plus chères au monde, révèle l'étude qui a comparé le niveau de vie de 73 villes dans le monde entre mars et avril.

Sur cette liste établie à partir d'un panier de 122 biens et services, Oslo (Norvège) caracole en tête des villes les plus chères suivie de Copenhague (Danemark), Zurich, Genève, Tokyo et New York.

Le prix du panier de ces villes est environ 20% supérieur à celui des autres villes occidentales.

Londres a chuté de 20 places en raison de la crise et de la dévaluation de la livre sterling, alors qu'elle occupait encore en 2006 la deuxième place du podium. Elle se retrouve à présent dans la moyenne occidentale.

Au bas de l'échelle, Kuala Lumpur (Malaisie), Manille (Philippines), New-Delhi et Bombay (Inde) sont les villes les meilleures marché avec le panier est le moins cher.

En termes de pouvoir d'achat, les différences sont particulièrement marquantes, souligne encore l'étude.

En effet, s'il faut environ 9 heures de travail à un salarié de Zurich ou New York pour pouvoir s'offrir un Ipod nano, un employé à Bombay devra travailler 20 fois plus, soit 20 jours à raison de 9 heures quotidiennement, pour s'offrir le même objet-culte.

Par comparaison, en moyenne mondiale, un travailleur des deux villes suisses obtient le salaire nécessaire à l'achat d'un Big Mac en 37 minutes, d'un kilo de riz en 22 minutes et d'un kilo de pain en 25 minutes.

L'image se complète avec le nombre d'heures de travail effectuées dans les villes étudiées.

En moyenne, la durée annuelle de travail y est de 1902 heures. Le chiffre est largement dépassé en Asie qui compte le plus grand nombre d'heures effectuées à la tâche, avec 2119. Le Proche-Orient la suit de près avec 2063. Mais, c'est Le Caire qui tient le record absolu (2373) suivi de Séoul (2312).

«La lanterne rouge» du temps de travail, selon l'étude, revient à Paris et Lyon, avec respectivement 1582 et 1594 heures.