Le principal organe chinois de protection des secrets d'État a accusé le groupe minier australien Rio Tinto d'avoir mené en Chine des activités d'espionnage pendant six ans et d'avoir causé des pertes économiques importantes au géant asiatique.

Début juillet, les autorités chinoises avaient arrêté Stern Hu, directeur du bureau de Shanghaï de Rio Tinto, et trois autres employés du groupe minier pour corruption et espionnage. «Le grand nombre de données et d'informations sur le secteur sidérurgique chinois trouvées dans les ordinateurs de Rio Tinto et les dommages importants aux intérêts et à la sécurité économique du pays sont évidents», a indiqué un texte publié au cours du week-end sur le site Internet Baomi.org, qui est géré par le Bureau des secrets d'État et sa maison d'édition.

Ce Bureau, qui dépend du Comité central du Parti communiste, est responsable de la protection des secrets d'État pour les organisations du Parti et du gouvernement.

Selon le texte publié par Baomi.org, «ce cas d'espionnage pendant six ans a impliqué la corruption, la collecte de renseignements et l'espionnage».

Selon certains médias chinois, Rio Tinto aurait corrompu des responsables des seize grands aciéristes chinois impliqués dans les négociations sur le prix du minerai de fer.

Le texte, publié par le Bureau des secrets d'État, affirme que le préjudice pour les sociétés sidérurgiques chinoises s'est élevé à 700 milliards de yuans (102 milliards de dollars), sans donner plus de précisions.

Après l'arrestation de ses employés, Rio Tinto avait qualifié ces accusations de «totalement sans fondement».