La Banque d'Angleterre (BoE) a décidé de maintenir son taux directeur au niveau historiquement bas de 0,5% au cours de sa réunion mensuelle de politique monétaire jeudi.

La BoE a également laissé inchangé le montant consacré à sa politique d'assouplissement quantitatif, à 125 milliards de livres sterling (237 milliards CAN), contrairement aux attentes des analystes. Dans la foulée, la livre sterling a bondi à 1,1646 euro et à 1,6266 dollar jeudi vers 9h.

Le gouvernement avait autorisé la Banque à dépenser jusqu'à 150 milliards de livres pour ses rachats d'actifs (obligations d'États et d'entreprise) afin de ranimer le marché du crédit. La BoE a pour le moment utilisé seulement 110 milliards de livres.

Les analystes attendaient, au moins, une extension de ce programme grâce aux 25 milliards restants. Certains anticipaient même que la BoE demande au gouvernement d'augmenter le plafond au-delà des 150 milliards de livres autorisés.

«Le Comité (de politique monétaire, MPC) s'attend à ce que le programme annoncé prenne un autre mois pour arriver à son terme (sur cette première tranche). Le Comité reverra alors l'échelle de son programme, lors de la prochaine réunion d'août, avec les dernières perspectives sur l'inflation», notait le communiqué.

Le rapport trimestriel sur l'inflation de la BoE sera publié le 12 août, tandis que les minutes de cette réunion seront, elles, rendues publiques le 22 juillet.

«Le MPC a estimé qu'il pouvait se permettre de rester sur un mode "attendre et voir" pour un autre mois», commentait Howard Archer d'IHS Global Insight.

«Mais cette décision ne signifie pas que le programme d'assouplissement quantitatif touche à sa fin. Malgré des améliorations sur l'ensemble des statistiques, de sérieux obstacles économiques et financiers continuent de boucher le chemin d'une reprise durable», ajoutait l'analyste.

De nouveaux gestes de relance seraient d'autant plus bienvenus que les indicateurs restent en berne au Royaume-Uni, dont le produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 2,4% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, selon la dernière estimation officielle, sa pire contraction trimestrielle depuis plus d'un demi-siècle.