Le G8, qui se réunit à partir de mercredi en Italie, n'a «plus de raison d'être» en matière économique et a perdu de son importance par rapport à un G20 «plus proche des réalités de la crise», estime le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

«Le G8 n'a plus de raison d'être, à moins que ce soit pour débattre d'autres sujets que les grands équilibres internationaux», déclare le président Lula dans un entretien au journal Le Monde daté de mercredi.

«L'économie mondiale a besoin de forums multilatéraux comprenant les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), l'Indonésie, l'Afrique du Sud, le Mexique, les pays arabes», précise-t-il.

Selon le chef de l'État brésilien, le G20, qui intègre plusieurs grands pays émergents, est «plus important» et «plus représentatif» que le G8 et «donc plus proche des réalités de la crise».

Le président Lula redoute toutefois que le sommet du G20 début avril à Londres n'ait été «qu'une opération chirurgicale sans lendemain».

«Ma crainte est que certains pays riches ne veuillent du G20 que pour surmonter cette crise», explique-t-il, plaidant pour que ce forum fonctionne «de manière permanente».

Les chefs d'État et de gouvernement du G8 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Grande-Bretagne et États-Unis) se réunissent de mercredi à vendredi à L'Aquila en Italie.

Le prochain sommet du G20, qui rassemble les États membres du G8, plusieurs pays émergents (Chine, Brésil, Inde...) et l'Union européenne, se tiendra les 24 et 25 septembre à Pittsburgh, aux États-Unis.