L'imprimeur Quebecor World doit changer de nom, une conséquence de son plan pour achever bientôt sa réorganisation en protection de faillite.

Sa nouvelle dénomination d'affaires sera «Novink», a constaté La Presse Affaires auprès de l'agence fédérale des marques de commerce.

Le prochain nom du gros imprimeur d'origine québécoise représente une fusion des mots «nova» et «novelty», qui signifie nouveauté en latin et en anglais, avec le nom «ink», l'équivalent anglophone du mot «encre».

Quebecor World doit faire l'annonce officielle de son nouveau nom dans le cadre de sa prochaine assemblée de créanciers, convoquée jeudi prochain, le 18 juin.

Les principaux créanciers de l'imprimeur se prononceront sur sa proposition de règlement, au terme de 15 mois de tractations sous la protection du tribunal pour éviter la faillite et la liquidation de ses actifs.

Toutefois, les registres de l'Office de la propriété intellectuelle du Canada montrent que la requête initiale de Quebecor World pour  inscrire son nouveau nom et quelques autres marques de commerce remonte à juillet 2008.

C'était au septième mois de ses démarches en protection de faillite. Mais aussi, c'était peu après que son principal actionnaire, le groupe Quebecor, ait signifié son intention de larguer complètement sa filiale d'imprimerie.

Ce largage a coûté au moins 775 millions en radiations d'actifs et en frais spéciaux diverses à Quebecor, selon ses résultats financiers de l'an dernier.

Entre temps, Quebecor avait aussi signifié légalement à sa filiale déchue de retirer le nom «Quebecor» de toutes ses activités. La suite de cette requête se retrouve dans le plan de restructuration soumis par l'imprimeur à ses créanciers.

D'ailleurs, malgré son abandon de Quebecor World, le groupe Quebecor fait encore partie de ses créanciers.

Le groupe montréalais de médias et de télécoms réclame au moins 175 millions à son ex-filiale d'imprimerie à titre de dédommagements pour rupture de contrats.