La Suisse a assoupli à son tour le secret bancaire, en annonçant vendredi qu'elle se conformait aux standards de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), au lendemain de décisions similaires par d'autres pays européens.

Avec l'acceptation des normes de l'OCDE, la Confédération s'engage à renforcer l'échange d'information avec d'autres pays, au «cas par cas» et sur «demande concrète et justifiée», a précisé le gouvernement dans un communiqué.L'application de cette décision se fera par l'intermédiaire d'accords bilatéraux sur la double fiscalité, a souligné le communiqué.

Les autorités suisses ont cependant fait valoir que l'acceptation des standards de l'OCDE ne changeait pas, dans le fonds, le secret bancaire en vigueur dans la Confédération.

La Suisse «maintient le secret bancaire et refuse résolument toute transmission automatique de données», a prévenu le gouvernement, ajoutant que «la sphère privée des clients est toujours protégée des regards extérieurs injustifiés».

À quelques semaines du sommet du G20 à Londres, et alors que la Suisse risque d'être inscrite sur une liste noire des paradis fiscaux, les autorités helvétiques ont tenu à réaffirmer que «le secret bancaire ne protège pas les délits fiscaux».

Cette annonce intervient au lendemain de l'annonce par le Liechtenstein, l'Andorre et la Belgique qu'ils assouplissaient leur secret bancaire.

L'Autriche acceptera de lever son secret bancaire au cas par cas si des «soupçons justifiés» sont formulés, a indiqué vendredi le ministre autrichien des Finances, Josef Pröll.

Le Luxembourg est prêt à son tour à assouplir son secret bancaire en acceptant notamment d'échanger des informations avec d'autres pays en cas de soupçons de fraude fiscale, a annoncé vendredi son ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden.