Le Sommet mondial du design s'ouvrira lundi à Montréal - une initiative québécoise qui établit un précédent planétaire.

Le Sommet mondial du design s'ouvrira lundi à Montréal - une initiative québécoise qui établit un précédent planétaire.

L'événement, qui se tient du 16 au 25 octobre au Palais des congrès, réunit pour la première fois les spécialistes des six disciplines du design : architecture, architecture de paysage, urbanisme, design d'intérieur, design graphique et design industriel.

« C'est une première mondiale », indique Marie-Claude Parenteau-Lebeuf, présidente du conseil d'administration de l'Organisation du Sommet mondial du design, et par ailleurs directrice générale de l'Association professionnelle des designers d'intérieur du Québec.

« C'est une idée qui a germé il y a huit ou neuf ans, et qui tranquillement a pris forme, explique-t-elle. Les professionnels ont la chance de venir écouter des gens d'un peu partout dans le monde parler de thèmes qui sont inhérents à chacune des pratiques, mais qui sont aussi communs. »

TROIS VOLETS

Sous le thème « Provoquer le changement par le design », le Sommet mondial se divise en trois volets.

Du 16 au 19 octobre, un congrès professionnel abordera une centaine de sujets répartis en six chapitres - le design et la Terre, le design et les extrêmes, par exemple.

Il accueillera plus de 600 conférenciers, parmi lesquels l'architecte Alejandro Aravena, lauréat du prix Pritzker 2016 - le Nobel de l'architecture -, le créateur d'Habitat 67 Moshe Safdie, et Antoine Roset, du fabricant français Ligne Roset.

UNE EXPOSITION

Du 17 au 20 octobre, une exposition réunira quelque 350 exposants qui présenteront leurs innovations et solutions de design.

L'exposition inclura également des pavillons thématiques, dont ceux de la Chine, du Brésil et du VIA (Valorisation de l'innovation dans l'ameublement), une organisation française qui vient présenter son exposition itinérante No Taste for Bad Taste.

L'exposition sera ouverte au public le jeudi 19 octobre de 16 h à 20 h.

UN SOMMET ET UNE DÉCLARATION

Du 23 au 25 octobre, l'événement culminera avec un sommet réunissant une cinquantaine d'organisations internationales intéressées par le design, qui entérineront la première Déclaration mondiale du design.

Cette déclaration veut signifier « le rôle fondamental du design dans la création et dans la manière dont le monde se développe autour de nous, maintenant et dans le futur », décrit Marie-Claude Parenteau-Lebeuf.

La Déclaration mondiale du design - « une bougie d'allumage » - se concrétisera dans un plan d'action étalé sur 10 ans, avec des projets « qui vont solidifier la position du design dans son rôle économique, social, culturel ou environnemental ».

LES EFFETS

Pour les praticiens des six disciplines, le Sommet permettra « de se retrouver entre professionnels qui partagent une passion, et de constater qu'effectivement, le design a plusieurs dimensions », exprime le président de l'Association des designers industriels du Québec, Jean-François Simard. « Il est toujours fascinant de voir les mêmes problématiques se présenter en architecture quand tu fais une bâtisse et quand tu essaies de résoudre un microdétail sur un assemblage de chaise. »

À l'heure de l'effervescence des technologies et du bouleversement des marchés, les concepteurs de toutes disciplines ne peuvent plus travailler en champ clos.

« De plus en plus, les concepteurs sont appelés à collaborer pour être capables d'appliquer les principes du design à toutes les étapes de réalisation et de conception des grands espaces et de l'environnement bâti », fait valoir M. Simard.

C'est cette interrelation que le Sommet mondial du design veut faciliter.