Malgré les tours de condos de luxe qui poussent depuis plusieurs trimestres au centre-ville de Montréal, la présence d'investisseurs étrangers - en particulier chinois - demeure « relativement faible », affirme une étude publiée mercredi matin.

Selon une enquête de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), à peine 4,9% des copropriétés du centre-ville sont détenues par des propriétaires résidant à l'extérieur du Canada. À l'échelle de la région métropolitaine, cette proportion tombe à 1,3%.

France et États-Unis

Si elle ne contient pas de révélations fracassantes, l'étude de la SCHL permet d'en apprendre un peu plus sur la nature des transactions immobilières faites par des investisseurs étrangers à Montréal.

On y apprend par exemple que 0,9% des achats ont été réalisés par des étrangers l'an dernier à l'échelle métropolitaine (454 transactions). « Cette proportion, quoique faible, est un peu plus élevée que la moyenne annuelle de 2005 à 2013, qui se situe à 0,4% », explique la SCHL.

L'enquête révèle aussi qu'environ la moitié des acheteurs étrangers proviennent de la France et des États-Unis, suivis par ceux de Chine (8%) et d'Arabie-Saoudite (5%).

« Ces données indiquent que, contrairement à a croyance populaire, les investisseurs étrangers ne semblent pas provenir principalement de pays asiatiques, dont la Chine », souligne le rapport.

10% plus cher

Le rapport de la SCHL indique par ailleurs que le prix moyen des condos achetés par des investisseurs étrangers dans Ville-Marie a atteint 445 700$ l'an dernier, contre 405 900$ pour les acheteurs locaux. Il s'agit d'une surprime de 10%, aussi observée dans le Plateau Mont-Royal, prisé par les Français.

Les trois quarts des propriétés achetées par des étrangers à Montréal sont des condos. Le reste des transactions comprend surtout des maisons unifamiliales, et quelques «plex».

Malgré une certaine augmentation de l'intérêt des investisseurs internationaux pour Montréal, ceux-ci « ne semblent pas poser de risque relativement important pour le marché » à l'heure actuelle, conclut la SCHL.