À quelques exceptions près, le prix des maisons situées à un jet de pierre d'un terrain de golf est en moyenne plus élevé de 83 000 $ par rapport à celui des propriétés similaires situées un peu plus loin.

C'est le constat que dresse la firme JLR dans une étude dévoilée mardi et qui passe en revue la valeur des propriétés aux abords de 36 terrains de golf sélectionnés à travers le Québec.

Les propriétés situées dans un rayon de moins de 200 mètres des parcours, mais qui ne partagent pas de frontière commune avec celui-ci sont considérées «sans vue sur le terrain» par l'étude.

Au total, la valeur médiane des propriétés s'est avérée supérieure en bordure des parcours qu'à proximité de ceux-ci pour 33 des 36 terrains. Les clubs de golf Islesmere et Laval-sur-le-Lac, situés à Laval, ainsi que le Royal Québec, à Boischatel, sont les seules exceptions constatées par JLR.

Dans les trois cas, toutefois, les variations négatives entre la valeur d'une maison en bordure d'un parcours comparativement à celle sans vue sur le terrain sont inférieures à 10 %.

Pour les clubs Islesmere et Laval-sur-le-Lac, JLR attribue la variation négative à la présence d'un plan d'eau en retrait.

«L'attrait du cours d'eau est susceptible de biaiser la comparaison puisque les propriétés situées en bordure de l'eau sont généralement plus luxueuses et plus chères, fait valoir JLR. Par conséquent, ces propriétés font grimper la valeur médiane des résidences sans frontières sur le terrain de golf.»

À l'inverse, le prix médian d'une maison située à proximité du Parcours du Cerf, à Longueuil, s'est établi à 750 100 $ l'an dernier, soit 277 250 $, ou 70 pour cent de plus, qu'une maison dont la vue ne donne pas sur ce terrain de golf.

Cette différence, selon la firme, est probablement provoquée par la présence de quelque 430 maisons unifamiliales luxueuses qui se trouvent aux abords du parcours.

L'étude de six pages souligne qu'il s'agit de l'endroit au Québec où l'on compte le plus grand nombre de résidences avec vue sur un terrain de golf.

«En 2015, 27 unifamiliales ayant une frontière avec le Parcours du Cerf ont été vendues, souligne JLR. Parmi celles-ci, huit ont été acquises pour plus de 900 000 $. En bordure du terrain, la valeur médiane des maisons atteint 672 400 $ selon l'évaluation municipale.»

En moyenne, les 158 maisons unifamiliales situées à proximité des 36 parcours de golf analysés par JLR ont été achetées à un prix médian de 471 500 $ en 2015, soit un peu plus de deux fois le prix des unifamiliales vendues dans l'ensemble de la province.

Le prix médian le plus élevé des résidences a été observé à proximité du Golf Le Géant (Mont-Tremblant), où il s'est chiffré à 923 724 $. Dans ce coin huppé, même les maisons situées un peu plus loin sont dispendieuses, avec un prix médian de 810 000 $.

En plus des terrains de golf, l'enquête note également que des attraits comme un lac ou une montagne peuvent également influencer le choix des gens lorsque vient le temps d'acheter une maison.

Les données utilisées par JLR ont été colligées à partir des transactions - incluant les ventes avec et sans courtiers - publiées au Registre foncier du Québec.