L'accessibilité du marché de l'habitation a continué à reculer à Toronto et à Vancouver, tandis que les conditions pour les acheteurs de logements se sont améliorées en Alberta au cours du premier trimestre de l'année, le marché s'y étant assoupli avec la faiblesse des prix du pétrole, selon un rapport dévoilé lundi par le service de recherche économique de la Banque Royale.

Les baisses de taux hypothécaires ont amélioré l'accessibilité aux habitations pour plusieurs marchés du pays où les prix n'ont pas accéléré trop rapidement, a précisé la banque.

En revanche, les fortes hausses de prix à Toronto et à Vancouver ont contrebalancé ces améliorations et fait en sorte que le niveau d'accessibilité national est resté essentiellement stable. La demande a montré des signes de reprise sur les marchés moins vigoureux d'Ottawa et de Montréal, a noté le rapport de la Royale.

Après avoir été stable pendant des années, le niveau d'accessibilité pour l'ensemble du Québec a grimpé en 2014 et cette tendance s'est poursuivie au premier trimestre, selon le document. Dans les provinces de l'Atlantique, l'effet persistant du ralentissement observé sur le marché de la revente de propriétés a entraîné une nouvelle amélioration de l'accessibilité, notamment en ce qui a trait aux bungalows et aux maisons à deux étages.

La mesure d'accessibilité à la propriété de la Banque Royale repose sur le montant qu'il en coûte pour posséder une habitation individuelle à la valeur du marché. Plus la mesure est élevée, plus il en coûte cher pour acquérir et détenir une propriété, selon les valeurs du marché.

Au niveau national, la banque a affiché une mesure d'accessibilité en baisse de 0,3 point de pourcentage à 27,1 pour cent pour les appartements en copropriété, tandis que celle des maisons à deux étages a cédé 0,2 point à 47,9 pour cent.

La Royale s'attend à ce que les hausses de taux d'intérêt directeur de la banque centrale du pays, qui devraient survenir l'an prochain, érodent le niveau d'accessibilité.

«Si les niveaux d'accessibilité à la propriété sont demeurés somme toute gérables ces dernières années, c'est en grande partie grâce aux taux d'intérêt exceptionnellement bas», a observé dans un communiqué le premier vice-président et économiste en chef de la Banque Royale, Craig Wright.

«L'effet domino de la hausse prévue des taux serait plus manifeste dans les marchés où les prix sont élevés.»