Les maisons sont «sérieusement inabordables» au Canada, selon une étude annuelle comparant divers marchés immobiliers de la planète.

Selon le Demographia International Housing Affordability Survey, le prix médian des maisons situées dans les plus importants marchés immobiliers du pays est de 4,3 fois supérieur au revenu médian. Ce rapport entre prix médian des maisons et revenu médian chute à 3,9 dans l'ensemble du marché canadien.

L'étude compare 378 marchés immobiliers au Canada, aux États-Unis, en Australie, à Hong Kong, en Irlande, au Japon, en Nouvelle-Zélande, à Singapour et en Grande-Bretagne. Elle compare le prix médian des maisons avec le revenu médian du marché afin de déterminer les endroits où elles sont le plus abordables.

Selon cette étude, les marchés immobiliers les plus abordables au Canada sont Moncton et Fredericton, au Nouveau-Brunswick où le prix médian des maisons est respectivement de 2,2 et 2,5 fois supérieur au revenu médian.

Au Québec, le classement est dominé par Trois-Rivières et Saguenay. Le rapport entre prix des maisons et revenu des ménages atteint 2,5 dans ces deux marchés. Ils sont suivis par Ottawa-Gatineau (3,7), Sherbrooke (4,0), Québec (4,1) et Montréal (4,3).

Vancouver occupe l'avant-dernier rang à l'échelle internationale, ne devançant que Hong Kong. Le prix médian des maisons était de 10,6 fois supérieur au revenu médian en 2014.

Toronto n'occupe que le 344e rang (le 33e au classement canadien). Le prix médian des maisons est de 6,5 fois supérieur au revenu médian. Les auteurs de l'étude attribuent ce mauvais résultat de la métropole canadienne aux politiques du gouvernement ontarien visant à juguler l'étalement urbain.

Cet écart entre le prix des maisons et le revenu inquiète les économistes.

Selon David Madani, expert du marché canadien à la firme Capital Economic, une hausse même modérée des taux d'hypothèque pourrait faire très mal au portefeuille des propriétaires.