L'élection d'un gouvernement libéral majoritaire a entraîné une hausse «presque immédiate» des ventes de résidences de luxe à Montréal en 2014, affirme Sotheby's dans une étude qui sera publiée ce matin. Un effet véritable? Tour d'horizon du marché haut de gamme montréalais.

+21%

Au total, 434 propriétés se sont vendues plus de 1 million de dollars l'an dernier dans le Grand Montréal, contre 359 l'année précédente. Il s'agit d'une hausse de 21%. Même si le gros des ventes se situe dans la fourchette de prix de 1 à 2 millions, le segment le plus cher a lui aussi connu un rebond marqué, avec 7 transactions au-dessus de la barre des 4 millions. «C'est une augmentation de 600% comparativement à l'unique propriété vendue pendant toute l'année 2013», souligne Sotheby's dans son rapport.

Oui, mais...

Le marché haut de gamme a peut-être repris de la vigueur à Montréal, mais il demeure loin derrière celui des trois autres grandes villes canadiennes: Toronto, Vancouver et Calgary.

L'effet PLQ?

Dans son rapport, Sotheby's cite clairement l'élection du Parti libéral comme facteur déterminant dans la remontée du marché du luxe montréalais. L'arrivée au pouvoir d'un gouvernement majoritaire - et fédéraliste - en avril aurait ravivé la «confiance» des acheteurs, avance l'agence immobilière, causant un regain «presque immédiat» des ventes.

Andy Dodge, président de la firme d'évaluation immobilière Andy Dodge&Associates de Westmount, émet des réserves. «Je croyais aussi que ça allait grimper après le scrutin, a-t-il dit à La Presse Affaires. Ça a bougé pendant trois semaines, puis le feu s'est éteint.»

Selon M. Dodge, l'absence de vision claire du gouvernement libéral et le peu d'investisseurs étrangers expliquent cette relative tranquillité du marché de Westmount, le plus luxueux de la région montréalaise. Les prix ont peu bougé depuis l'été 2012, note-t-il.

1,1 million

Comment définit-on une résidence de luxe à Montréal? Selon Sotheby's, les appartements en copropriété entrent dans cette catégorie à partir de 1,1 million de dollars, les maisons jumelées, à partir de 1,5 million et les maisons individuelles, au-delà de 1,8 million. Ces barèmes ne devraient pas trop bouger en 2015, prévoit la firme.

11,4 millions

Une maison de Senneville, dans l'Ouest-de-l'Île, a été la plus chère vendue l'an dernier dans la région métropolitaine (11,4 millions). La résidence de 20 000 pieds carrés compte 10 chambres à coucher, 11 salles de bains et un terrain de basketball intérieur.