Après un début d'année plus lent que prévu, l'Association canadienne de l'immeuble (ACI) a haussé lundi ses prévisions de ventes de maison grâce à la reprise des derniers mois.

L'Association s'attend à ce que 475 000 propriétés soient vendues par l'entremise de son système interagences en 2014, alors qu'elle en prévoyait 463 000 en juin.

Cette prévision représente une progression de 3,8 % par rapport à 2013 et de 2,5 % par rapport aux prévisions précédentes.

L'ACI calcule que les cinq provinces de l'Ontario vers l'Ouest afficheront des gains, tandis que les cinq provinces de l'Est verront leurs ventes décliner.

L'hiver rigoureux a retardé le début de la saison d'achat des maisons au printemps, ce qui a toutefois contribué à stimuler les vents en mai ainsi qu'en juin, observe l'association.

«Même si l'on s'attend toujours à ce que ce regain demeure passager, un ralentissement ne s'est pas encore manifesté; les ventes ont augmenté quelque peu cet été», a observé l'ACI dans un communiqué.

«L'augmentation reflète la vigueur persistante des grands marchés urbains qui ont propulsé initialement la reprise printanière, de concert avec les gains enregistrés dans les marchés qui peinaient à se renforcer. La baisse des taux d'intérêt a soutenu cette tendance.»

Selon l'association, la Colombie-Britannique devrait s'en tirer avec la meilleure croissance des ventes par rapport à 2013, soit 11,9 %. L'Alberta suit, avec un gain anticipé de 7,7 %. La Saskatchewan, le Manitoba et l'Ontario devraient tous afficher de moindres augmentations, oscillant entre 1 et 2 %.

Entre-temps, le Québec et le Nouveau-Brunswick devraient afficher des ventes de maisons légèrement inférieures cette année, avec des reculs d'environ 1 % par rapport à l'an dernier. Les ventes devraient chuter de 3,9 % en Nouvelle-Écosse, tandis que celles de Terre-Neuve-et-Labrador pourraient glisser de 5,2 %.

L'économiste Diana Petramala, de la Banque TD, a observé que le marché canadien de l'habitation avait défié les attentes jusqu'à maintenant cette année, mais elle s'attend toujours à ce qu'il se refroidisse par rapport à son niveau actuel.

«Avec les prix des maisons qui continuent de croître plus rapidement que les revenus, l'accessibilité va devenir un obstacle à la demande pour les logements une fois que les taux d'intérêt auront commencé à grimper», a écrit Mme Petramala dans une note à ses clients.

«En outre, il reste un nombre record de nouvelles maisons actuellement en construction, dont certaines qui vont vraisemblablement se retrouver sur le marché des maisons existantes, même si les délais de construction laissent croire que cela va arriver plus tard que prévu.»

La révision à la hausse des perspectives de l'ACI survient alors qu'elle a constaté une hausse de 2,1 % des ventes au mois d'août par rapport à l'an dernier. Ce gain annuel est essentiellement attribuable aux gains dans un peu plus de la moitié de tous les marchés locaux, Vancouver et Calgary en tête.

Par rapport au mois de juillet, les ventes étaient en hausse de 1,8 %.

Le prix moyen des propriétés vendues en août a été de 398 618 $, en hausse de 5,3 % par rapport à l'an dernier. En excluant les marchés de Vancouver et de Toronto, le prix moyen était de 324 738 $, soit une progression de 3,9 %.

Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à l'échelle nationale s'est établi à 55,5 % en août, soit une hausse comparativement à celui de de 53,9 % de juillet. Le ratio reste en outre à l'intérieur de la fourchette d'entre 40 et 60 % que l'ACI juge être un «territoire équilibré».

Au rythme actuel des ventes, il faudrait 5,8 mois pour écouler tous les stocks de maisons qui étaient disponibles à la vente à la fin août. Ce nombre était de 6 mois en mai, juin et juillet.